Et Nicolas répétait toujours les mêmes mots depuis le début :
« ma sœur » ; et sa maman répétait toujours les mêmes mots depuis le début :
« non, ce n'est pas ta sœur » ; et la mère et l'enfant croyaient, chacun de son côté, que les mots qu'ils employaient allaient finir par véhiculer le message qu'ils se refusaient à véhiculer depuis le début ; et la mère ne se rendait pas compte que c'était elle qui ne comprenait pas ce que son enfant essayait de lui dire ; et, chaque fois qu'elle le contredisait, la colère de Nicolas montait d'un cran.
J'aurais voulu lui dire que moi, j'avais compris mais comment le dire ? Il ne s'occupait plus de moi et j'aurais eu du mal à me faire entendre au milieu de ses cris. Si seulement j'avais pu lui souffler le mot
ami… je l'avais sur le bout de la langue… je ne savais pas précisément, je ne voulais pas déclencher une nouvelle polémique. Je ne possédais pas beaucoup plus de vocabulaire que lui.
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