Après tout, la santé de la terre, c'est un problème collectif. Les grandes personnes s'en souciaient, pourvu que ce fût dans des endroits prévus à cet effet ; dans la forêt, par exemple. Les citadins qui venaient en week-end dans leurs maisons de campagne aimaient à se promener en forêt, pour y retrouver la nature sauvage dont ils avaient dépourvu leurs jardins et, là, ils devenaient curieusement sensibles au respect de la nature, genre : s'ils rencontraient par terre deux papiers de chewing-gum et trois mégots, ils en faisaient tout un plat. Était-ce vraiment de la nature dont ils se souciaient soudainement ? Je n'en avais pas l'impression. Dans leur courroux, je ne les ai jamais entendus s'apitoyer sur le sort de ce pauvre rocher qui gisait là, avec, à ses côtés, durant des jours ou des semaines, un papier de bonbon rouge vif ! Je ne les entendais que plaindre ces pauvres promeneurs qui ne pouvaient profiter de la forêt sans avoir la vue gênée par ces
saletés que des impudents avaient laissées traîner.
« Tss ! c'est des cochons.
- C'est à se demander s'ils font pareil dans leurs salons ! »Et voilà, le mot est lâché. Même la forêt est réduite à l'état de salon parisien par les pseudos-défenseurs de la nature.
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