En attendant, les secondes passaient et je n'avais toujours rien dit. Il fallait enchaîner. Je m'efforçai donc d'articuler, fort et distinctement :
« Au revoir, Marie »
mais mon cœur ne sut se taire. Il mit tant d'émotion dans ma voix que le merci que je n'avais pas dit s'entendit quand même.
Ma mère parut touchée et ne put répliquer. Un long silence ému parcourut l'assistance.
« Dormez, Mademoiselle ! »
répondit enfin Marie avec l'humilité et la retenue d'une servante qui sait qu'exprimer ses sentiments serait inconvenant.
Elle ferma le rideau de mon baldaquin.
extrait de Réveil au sommet
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