Pardonner les défauts des autres, c'est facile. Ce qui l'est moins, c'est de les endurer.
La rentrée des classes était toujours pour moi un moment d'extrême déchirement. Je devais rompre avec ma vie, mon bonheur et mes espoirs pour retourner m'enterrer dans les larmes, la solitude, les moqueries des autres enfants et le harcèlement des professeurs jusqu'à l'été suivant. C'était psychologiquement insoutenable. Les jours qui précédaient la rentrée, je me sentais de plus en plus envahie par le cafard, jusqu'au moment fatidique.
J'essayais, de toute la force de mon courage, de reprendre le dessus en me répétant :
« Ça va aller ! ça va aller ! »
mais dès la première heure de cours, les professeurs ne pouvaient pas s'empêcher de nous jeter à la face leur fichu règlement scolaire, et moi, j'en ressortais complètement lynchée, le moral à zéro, totalement découragée. Si j'avais essayé, les jours précédents, de me confectionner quelques bonnes résolutions pour mon année scolaire, il n'en restait rien. Tout avait été enseveli sous les exigences gigantesques du règlement scolaire.
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