Un long silence suivit. Tous les regards étaient tournés vers moi. Les filles du groupe des agitées qui, pour le coup, avaient cessé de rire, me regardaient interloquées que je leur eusse fait cet affront ; qui n'en était pas un, en fait. C'est le règlement, que je dénonçais.
Bon, moi, ce n'était que mon point de vue. Je m'attendais à ce qu'on levât la main pour ajouter quelque chose derrière moi ou pour me contredire, voire même à ce que toute la classe éclatât de rire à l'imbécillité que je venais de pondre. En général, en classe, j'évitais de l'ouvrir de peur de me ridiculiser mais il y a des fois, comme ça, il faut que ça sorte.
Quelques mains se levèrent, en effet, mais ce n'était que pour adresser des paroles de respect et de réconfort à notre pauvre professeur déconcertée. Nulle n'ajouta ni ne retira un seul mot à ce que je venais de dire et les mines, sur tous les visages de petites filles, étaient plus déconfites que jamais.
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