diffusion du livre d'Angélique Andthehord
SEX AND DESTROY Un nouveau son rock ?
Nouvel extrait vendredi 3 février 2023. Bonne lecture !

chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 101

Moi, ça ne m'amusait pas parce que c'est lui, le moniteur Olivier, qui disait tout le temps de ne pas courir pour aller aux ateliers et qui, ensuite, venait se moquer de moi quand je pleurais parce que je ne pouvais pas faire l'atelier de paniers en osier à cause du fait que je lui avais scrupuleusement obéi. Il aurait voulu me pousser à la désobéissance, il ne s'y serait pas pris autrement.

Alors, oui, c'est vrai que la description que ma monitrice faisait de lui lui collait parfaitement à la peau : un gamin qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez. Je ne pouvais sciemment l'accuser d'autre chose mais il n'empêche que si je m'étais comportée comme tout le monde, si j'avais cédé un tout petit peu à la désobéissance en allant me cacher derrière un arbre plutôt que de faire caca dans ma culotte, les garçons qui escaladaient les tuyaux des cabinets auraient regardé ; ç'aurait été une bêtise très grave que j'aurais vécue comme un cauchemar et c'est à moi qu'on en aurait imputé la faute. On n'aurait jamais soupçonné le moniteur Olivier de m'avoir sortie des cabinets exprès pour m'obliger à faire caca dehors devant tout le monde. Ah, non ! Olivier, c'était un gamin de vingt ans qui ne voyait pas plus loin que le bout de son nez, ça le mettait au-dessus de tout soupçon. Par contre, moi qui étais une fillette de huit ans qui souffrais de maux de ventre, peut-être dûs aux nombreuses contrariétés que j'endurais continuellement…

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