Le 31 au matin, je fis comme si tout était terminé. Je retrouvai autour de moi mes jeux, mes jouets… ma vie d'avant. On aurait dit qu'un barrage venait de se lever et que les eaux de mon existence s'engouffraient dans ma tête d'où elles n'auraient jamais dû être délogées. Je découvris même mes cadeaux de Noël que je n'avais presque pas regardés jusque là. Ça m'occupa tant l'esprit que la journée passa très vite.
Le plus difficile fut le soir, dans la voiture, sur le chemin pour aller chez tonton Frédéric et tata Lili. Je me sentais toute drôle. Le trac ! Je devais être blanche, à l'intérieur comme à l'extérieur. Je ne pensais qu'au spectacle mais refusais à toute réplique l'accès à mes pensées. Alors, ma tête était vide. J'écoutais mon père jurer dans les embouteillages parisiens du 31 décembre au soir.
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