Je fis comme je faisais d'habitude : je mangeai, le nez dans mon assiette, sans piper mot. Toutefois, pour ne pas qu'elles crussent que c'était moi qui les rejetais, je m'efforçais, de temps en temps, de lever la tête vers elles et les regardais parler. Si l'une d'entre elles faisait l'effort de me parler pour engager la parole avec moi, je répondais par oui ou par non. J'étais sur la défensive et ne me sentais pas du tout prête à m'intégrer au milieu de ces filles, parmi les plus élégantes de Voisenon, que je ne connaissais pas.
extrait de Le rire perdu
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