Par contre, confronté à la situation présente, entre l'excitation, le vertige, la dépossession de sa liberté de mouvement et les clameurs du dortoir en folie, la charge émotionnelle était telle qu'Éric accordait maintenant à ce baiser une importance démesurée, qui le dépassait et le terrifiait.
Il en était à m'implorer, des larmes dans les yeux :
« Fais pas ça ! chuis trop petit. J'peux pas. »
Ben non, bien sûr que non, je n'allais pas embrasser Éric dans ces conditions. Ç'aurait été complètement idiot ; imbécile, même. D'ailleurs, tous les garçons se turent mais ne le lâchèrent pas, pas encore.
extrait de L'histoire du baiser d'amour
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