… par un instituteur qui, lui, n'intervenait jamais pour empêcher que je fusse victime de violences à l'école. Pourtant, en classe, il me traitait comme si j'étais sa chouchoute, faisant preuve, continuellement, d'une injustice grossière en ma faveur. Moi, la chouchoute de l'instit ? Non mais c'est le monde à l'envers, sans déconner ! On aurait dit qu'il faisait ça exprès pour tenter de monter les enfants de Cesson contre moi. J'avais honte !
D'autant que, quand il me regardait, il m'a déjà semblé voir de la haine dans ses yeux mais jamais de tendresse. Même qu'au début de l'année, il m'avait rejetée dédaigneusement par un :
« Toi, j't'apprendrai rien. T'en sais déjà trop. »
alors que tout ce que l'école et lui-même étaient supposés connaître de moi, c'était mon bulletin scolaire de l'année précédente, lequel était tellement moyen que la directrice de l'école de Courbevoie m'avait prévenue que mon passage en CM2 n'allait peut-être pas être accepté dans ma nouvelle école.
Mon maître du CM2, lui aussi, était nouveau à l'école de Cesson, tout comme le directeur qui, d'ailleurs, m'avait aussi dit des trucs bizarres à l'oreille, le jour de la rentrée, avant de m'envoyer dans l'autre classe de CM2 : il m'avait dit qu'il attendait de moi mieux que la perfection.
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