Alors, oui, il était clair que la nouvelle maîtresse n'était pas comme l'ancienne mais moi, ça n'allait pas. J'avais du chagrin, j'étais ébranlée. Et puis, la maîtresse de maternelle avait mis dans la tête de tous les enfants l'idée selon laquelle c'était une honte de s'afficher avec moi, de jouer avec moi, d'être gentil avec moi et ça restait gravé dans les esprits. Je le voyais bien à la façon dont toutes les filles continuaient à me rejeter.
Tout au long de la primaire, je m'étais efforcée à remonter du gouffre, lentement, petit à petit mais, lors de ma rentrée en sixième, à Voisenon, on aurait dit que les forces du mal s'étaient acharnées contre moi et m'avaient replongée dans le gouffre, plus profond que jamais.
Alors, même si les filles de Voisenon m'embêtaient, se moquaient de moi et me faisaient pleurer en reproduisant exactement le même schéma que celui que j'avais presque toujours connu depuis la maternelle, je ne leur en voulais pas parce que je ne croyais pas que cela venait d'elles.
Les vrais méchants, c'est toujours les adultes.
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