À Voisenon, nous devions porter un uniforme, au sens large. En fait, nous avions le droit de mettre les habits que nous voulions pourvu que le bas (jupe, pantalon ou robe) fût bleu marine (jeans interdit) et le haut bleu ou blanc ; et, par-dessus, nous portions un tablier bleu marine, le même pour toutes les classes de la sixième à la terminale, vendu dans une boutique à Melun (même que ma mère avait dit qu'il n'était vraiment pas donné).
À Voisenon, j'avais toujours vu toutes les filles se conformer à cette règle sans faire d'histoires sauf que, depuis quelques temps, quand nous montions dans le car, le soir après l'école, je voyais des filles qui s'empressaient de retirer leur tablier, comme s'il pesait trop lourd sur leurs épaules, qu'elles étouffaient dessous et ne le supportaient plus. Les grandes ne faisaient pas cela, elles gardaient toutes leurs tabliers bien sagement comme ça s'était toujours fait. C'est seulement des filles de ma classe qui se comportaient ainsi. Carole s'était donc mise à en faire autant tandis que moi, c'était le dernier de mes soucis.
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