On aurait dit que les colonies de vacances, c'était fait pour les moniteurs. Il n'y avait qu'eux qui s'amusaient, qui s'amusaient à pousser Éric à me détester. Moi qui ne disais rien, qui ne faisais rien, je devais tout encaisser, tout supporter ; en plus d'être punie pour avoir été obéissante. Je me sentais vidée, épuisée intérieurement.
Même, de colère, à cause des moniteurs qui continuaient encore à l'asticoter, Éric se leva, brandit vers moi l'aiguille qu'il tenait dans la main et me dit :
« J'vais t'piquer !
- Ah non, hein ! Pas ça ! »
fit le moniteur Olivier en prenant un air autoritaire et responsable.
Éric retourna s'asseoir et les deux moniteurs recommencèrent de plus belle :
« Regardez Éric qui fait de la couture avec son amoureuse !… bla bla bla bla bla bla… »
Ça en devenait complètement aberrant.
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