Je savais bien que sa fierté masculine avait déjà été mise à rude épreuve avec le coup de la couture. Après tout, il aurait pu partir et me laisser pleurer là toute seule, j'aurais compris.
Il resta pourtant, adossé au tube en béton, regardant à droite à gauche, faisant mine de ne pas m'écouter mais quand j'eus terminé de raconter mes malheurs, il tourna la tête vers moi et prononça la formule magique qui réussit à me faire éclater de rire :
« Les monos, c'est tous des cons. »
Me voyant rire enfin, il ajouta :
« Tu l'sais bien, j'te l'ai déjà dit. Allez, viens ! »
J'essuyai mes yeux, me levai et le suivis.
extrait de Les vacances à Champlitte
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