Tout le monde me regardait, tout le monde attendait ma réaction. Visiblement, toute la classe partageait l'avis de Marie-Annick mais je ne perçus aucune pression exercée sur moi, ce qui aurait été suffisant pour que je me renfermasse sur moi-même et qu'on ne pût rien obtenir de moi. Même Marie-Annick, quand elle voulait m'embêter, elle venait à côté de moi alors que, là, elle ne me parlait que depuis sa place, de l'autre côté de la classe.
« De quoi t'as peur ? insista-t-elle. Si on t'dit quelque chose, t'auras qu'à répondre que tu croyais qu'c'était plus obligé pour les 5ème. »
C'est vrai, après tout. Pourquoi ça serait obligé pour moi alors que les autres, elles le mettent jamais, ni dans la classe, ni dans les couloirs, ni au réfectoire, ni dans le parc et on leur dit jamais rien.
Du coup, je me levai, enlevai mon tablier, le pliai et le rangeai au fond de mon cartable. Sur ce, je quittai la classe pour aller aux cabinets.
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